HONDA CB350 K2 1971
modèle France

Dire que j’ai rêvé de posséder une CB350 quand j’avais 15 - 16 ans est un doux euphémisme !!!

La CB350 et sa petite soeur CB250 ont débarqué en France en juin 1968 et ont immédiatement connu un énorme succès, grâce à leur esthétique très réussie et moderne, à leurs prix bien étudiés, et surtout à leurs moteurs 4 temps très brillants, rageurs, vifs à monter jusqu’à 11 000 tours, le tout avec une sonorité rauque et grave qui ne pouvait laisser personne indifférent, et surtout pas les jeunes comme moi qui roulaient en Flandria, Peugeot ou Mobylette bleue gonflées ...

Une annonce sur Leboncoin en 2009 a retenu mon attention, une CB350 K2 annoncée avec 12 000 km d’origine, 2 propriétaires précédents seulement, et une restauration soit-disant méticuleuse, qui paraissait plutôt correcte en photos.
La réalité était moins brillante avec une peinture tirant plutôt sur le violet (une teinte Yamaha parait-il ?), toutes les pièces d’usure conservées ..... usées, des pneus d’époque et d’origine archi-morts, des rayons cassés, la visserie rouillée, le réservoir pourri de rouille à l’intérieur, le moteur qui ne prends pas ses tours, le garde-boue avant percé un peu partout, j’en passe et des meilleures !

Négociation assez ferme compte tenu des nombreux défauts et cette 350 prends le chemin de mon garage où elle va commencer par dormir quelques années. Et puis un jour, elle passe sur le billard pour restauration totale dans les règles de l’art.
Il faut dire qu’entretemps j’ai été en contact avec la famille du regretté Maurice Chapleur à Lunéville en Meurthe et Moselle. Ils m’ont confirmé que leur grand-père avait bien eu le panneau Honda pendant quelques années, fin des années 60 - début des années 70, avant de prendre le panneau Suzuki, tout en conservant celui de Motobécane bien sûr !

Cette CB350 a donc été achetée le 4 juin 1971 chez Chapleur à Lunéville par le maire d’un petit village des environs qui s’en est très peu servi et surtout qui ne l’a pas modifiée comme souvent à l’époque avec des bracelets et autres accessoires “sportifs”, même les chicanes des silencieux n’ont pas été enlevées !
Elle change de mains une première fois en 1976 (peut-être un simple changement d’adresse ?), puis en 2006 par mon vendeur qui va lui faire subir quelques travaux très rudimentaires, mais heureusement sans dénaturer ses élements d’origine, à part toutefois le feu arrière et les carbus qui étaient du modèles K0 ou K1 mais pas K2.

Elle méritait donc à mes yeux une belle restauration pour lui rendre tout son éclat et ses caractéristiques d’origine.
Elle est maintenant magnifique et fonctionne parfaitement bien. Le démontage du moteur et sa métrologie ont montré que les 12 000 km d’origine annoncés étaient réels, toutes les pièces contrôlées étaient dans les cotes du neuf !